Politique et Sociétés

Le « mystère de Québec » et son environnement médiatique

2023-01-10T10:50:33+00:00

La propension de l’électorat de la région de Québec à se situer davantage à la droite du spectre politique, comparativement aux autres régions de la province, a été tellement soulignée que les formules « l’énigme de Québec » ou le « mystère de Québec » sont devenues consacrées. À l’aide d’un sondage auprès de 73 experts des médias des régions de Québec et de Montréal, nous testons l’hypothèse d’un environnement médiatique de la région de Québec campé plus à droite, reflétant les préférences électorales et idéologiques des résidents de la région. Les résultats de notre enquête indiquent que les radios parlées privées véhiculent des idées plus conservatrices que les autres médias dans leur marché respectif, en particulier celles de Québec. Toutefois, selon les données recueillies, cette orientation ne s’applique pas aux autres médias de la région de Québec.

La La philanthropie d’investissement au cœur de la gouvernance du social : une comparaison Québec/New York

2023-01-10T10:50:33+00:00

Résumé

La philanthropie est désormais un acteur majeur dans l’émergence de la « gouvernance du social ». À partir du cas de l’organisme Harlem Children’s Zone (New York) et de la Fondation Lucie et André Chagnon (Québec), cette étude comparative analyse comment les relations triangulaires entre les acteurs philanthropiques, communautaires et publics affectent le développement des politiques sociales. Elle met en lumière la reconfiguration des liens entre l’État et la société civile et l’émergence de la gouvernance du social. Elle nous renseigne aussi sur le caractère peu démocratique de cette gouvernance et sur les rapports de force au sein de celle-ci.

La stratégie internationale du nationalisme corse

2023-01-10T10:50:34+00:00

Avec la fin des violences perpétrées par le Front libération nationale de la Corse (FLNC) en 2014 et l’accession au pouvoir en 2015 des partis autonomistes et nationalistes corses, un nouveau moment politique s’est ouvert. Dès lors cette île française, à proximité des côtes italiennes, cherche à se faire reconnaître comme une nation à part entière par des moyens exclusivement pacifiques. Tels des instruments pour renforcer sa légitimité, elle s’efforce de développer ses relations extérieures. Celles-ci prennent alors un tournant nationalitaire œuvrant pour paradiplomatie insulaire et une paradiplomatie solidaire des autres nations sans État. Analysant la stratégie internationale du nationalisme corse dans une approche comparée, cet article relève les problèmes structurels auxquels ils sont confrontés et les évolutions idéologiques qu’ils impulsent.

Le soft power chinois : entre efforts certains et succés limités

2023-01-10T10:50:34+00:00

À quelques mois de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, la Chine se prépare à devenir le centre d’intérêt de la planète durant les deux semaines de cette messe sportive internationale. À cette occasion, le géant asiatique aura tout loisir de faire la démonstration de son soft power. Élément désormais essentiel à l’expression de la puissance des grandes nations, celui-ci illustre la capacité des États à séduire par leur modèle. Concept définit par Joseph Nye en 1990, le présent article se propose de revenir sur la mise en œuvre du soft power en Chine et d’en évaluer son efficience à travers une étude de cas des différents efforts déployés par Pékin en ce sens.

Démocratiser le lien représentatif :

2023-08-30T17:28:37+00:00

L’article contribue à la littérature sur la socialisation critique à la politique et à la sociologie de l’action collective. On étudie les trajectoires de militant.e.s en France, en Espagne et en Belgique, pour expliquer comment ils en viennent à légitimer le contrôle populaire sur l’action des élu.e.s, on souhaite offrir deux contributions. D’abord, on souhaite mettre en perspective les jugements critiques et les pratiques politiques. Ensuite, il convient d’insister sur le fait que beaucoup de citoyen.nes souhaitent démocratiser l’ordre représentatif, en légitimant le contrôle citoyen, plutôt que d’appeler à son abolition et son remplacement par des formes de démocratie directe.